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Pascal Licari

  • (Pol, 1995)
    La grande couronne
     
    anonyme
    (Pol, 1995)
    La grande couronne
    non
    Image
    la grande couronne

    Ce texte court se déroule tout entier, comme son titre peut le laisser supposer, en grande banlieue. Le narrateur y atterrit chez les parents d’une amie qui, très gentiment, lui louent une chambre pour le dépanner. Il n’a pas de travail et va peu à peu vivre la vie de cette famille simple et heureuse, généreuse.
    « Paolo était comptable. Paule gardait des enfants à domicile, Clara était leur fille unique. Ils habitaient là depuis vingt-deux ans, elle y était née. Paule était d’Orléans, Paolo de Lyon. Je leur ai dit que j’étais de Toulon. Au café, Paule m’a demandé quels étaient mes projets. Je n’en savais rien. »
    Tout va se dérouler sur ce mode discret. Les jours se suivent, tranquilles, confiants. Beaucoup de sentiments vont cependant circuler entre les personnages. Mais rien ne sera dit qui pourrait rompre une harmonie apparemment indestructible. Au moins jusqu’au final tragique, que nous avait annoncé l’auteur. Et que nous avions oublié, bien sûr.
    Il semble, au premier abord, que nous soyons dans ce registre bien connu de la neutralité. Au moins si l’on se fie aux procédés littéraires employés : phrases calmes, vocabulaire commun, dialogues sans effets... Les très rares incidents qui émaillent le cours de cette histoire semblent autant de vaguelettes vite oubliées sur un océan de calme. Alors qu’une profonde humanité baigne ces pages, une chaleur communicative, comme un secret dont dépendrait le bonheur et que chacun garde, pour les autres tout autant que pour soi.

    Pascal Licari a publié La grande couronne (Pol, 1995) et Ma famille (Pol, 1997).

    * 1996 : invité au Festival du Premier Roman pour son premier roman La grande couronne

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