- (Grasset, 2019)Le procès du cochon© Constance Gournay(Grasset, 2019)Le procès du cochonnonImage
Dans un village et un temps reculé, un monstre croque la joue et l’épaule d’un bébé laissé quelques instants seul par sa mère, puis repart tranquillement vers la forêt. Il est bientôt rattrapé par une horde d’hommes décidés à le tuer, mais dans le monde des hommes, la justice, comme la mort, se rendent au tribunal. Même si le monstre en question est un cochon qui n’a ni conscience ni parole pour se défendre. Peut-on se faire entendre sans mots ? Les gendarmes l’embarquent donc et le jettent en prison, avant son grand procès.
Dans un texte court et puissant, Oscar Coop-Phane nous raconte le procès d’un cochon, à l’image de ceux qu’on intentait aux animaux jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, une pratique aussi étrange que méconnue de nos jours. Divisé en quatre parties, le texte retrace d’abord Le Crime, puis Le Procès, écrit comme une pièce de théâtre dans laquelle interviennent tour à tour les avocats des deux parties, la famille de la victime, les témoins et experts consultés, le public et les jurés, et le cochon, comme il peut, comme vous verrez, avant que le Président ne rende sa sentence : la pendaison. Viennent ensuite L’Attente, où chacun se prépare à la mort du porc ; Jean, le bourreau, Louis, le tout jeune officier chargé de mener l’accusé, le père Paul, en route pour confesser la bête, la famille éplorée, et le cochon que Le Supplice viendra libérer. D’une langue tranchante et pénétrante, Oscar Coop-Phane nous ramène des siècles en arrière pour fouiller les sentiments humains, la peur, la colère, la cruauté et la soif de vengeance, mais aussi l’empathie ou la peine. Un texte allégorique où chacun reconnaitra dans l’animal, le porc qu’il voudra.Oscar Coop-Phane A publié Zénith Hôtel (Finitude, 2012), Prix Flore, Demain Berlin (Finitude, 2013) Octobre (Finitude, 2014), Mâcher la poussière (Grasset,2017), Le procès du cochon (Grasset, 2019), Morceaux cassés d'une chose (Grasset, 2020), Tournevis (Grasset, 2022) et Rose nuit (Grasset, 2023).
* 2013 : invité au Festival du Premier Roman pour son premier roman Zénith Hôtel
* 2014 : sélection Prix Littéraire du 2e roman pour Demain Berlin
* 2019 : invité au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines pour Le procès du cochonnonImageDemain Berlin(Finitude, 2013)Plus d'infos
Tobias, Armand, Franz, ils sont trois. Atterris à Berlin un peu par hasard en quête d’un nouveau départ, la ville va leur offrir une nouvelle normalité, presque une nouvelle famille. La vie paraît simple, les filles fument dans les cafés, on parle pendant des heures, dans toutes les langues, on peint, on écrit un peu, on cherche un lit pour la nuit. Et quand on est seul, qu’il neige dehors, on peut toujours danser jusqu’à l’épuisement au Berghain-panoramabar. Il y fait chaud, on croise un ami, on avale quelque chose pour vivre plus fort et on oublie le passé, on s’oublie. C’est bon. On a trouvé notre nouvelle famille. Les druffis, c’est comme ça qu’on nous appelle.
Un jour on quittera Berlin. Mais pas tout de suite, pas ce soir, demain...nonImageZénith hôtel(Finitude, 2012)Plus d'infos
"Je suis une pute de rue. Pas une call-girl ou quelque chose comme ça; non, une vraie pute de trottoir, à talons hauts et cigarettes mentholées."
Elle est directe, Nanou, pas le genre à faire des manières, non, pas le genre à se voiler la face, à se faire des illusions sur sa vie ou celle de ses clients. Elle est juste là pour donner un peu d'amour, et eux sont là pour en recevoir.
Dominique, Emmanuel, Victor, Luc, Jipé ou Robert, ils ne demandent que ça, un peu de tendresse, histoire de se fuir un instant, histoire de vivre un peu.
Une galerie de portraits attachants, sincères, de petites gens aux prises avec un monde trop grand pour eux. Elle est belle jusque dans ses faiblesses, cette humanité-là.