Menu

Myriam Anissimov

  • (Textuel, 2010)
    Romain Gary, l'enchanteur
     
    anonyme
    (Textuel, 2010)
    Romain Gary, l'enchanteur
    non
    Image
    Romain Gary, l'enchanteur

    Le « mystère » Gary. La « mystification » Gary. La prouesse d une identité littéraire multiple couronnée par deux prix Goncourt. Du jamais vu. Un pied de nez magistral au monde des lettres. Son oeuvre, profonde, humaine, bouleversante, touche nombre de lecteurs. Si la vie de Romain Gary est plutôt bien connue (sa carrière d aviateur, de diplomate, sa relation avec Jean Seberg...), elle mérite pourtant d être confrontée à sa vérité historique. Car l auteur de La Promesse de l aube s est toujours rêvé d autres identités. Ses métamorphoses sont de plusieurs ordres : changer de prénom, changer de nom, écrire sous pseudos. S inventer plusieurs pères fictifs, et nier son géniteur. Devenir lui-même son propre père, et, en vrai démiurge, décider de l heure de sa mort. Cette permanente instabilité de l identité sera la « marque de fabrique » de son oeuvre pleine d humour, d esprit et de transgression.Revenir sur le passé de la famille Kacew, voir la Wilno de son enfance, les forêts qui la cernent, les partisans évadés du ghetto, qui menaient une lutte désespérée contre les nazis ; le suivre en France, à Nice, dans une pension de famille, l accompagner dans ses missions pendant la guerre, et dans ses voyages au cours de sa carrière de diplomate, comprendre enfin le terreau spirituel sur lequel a été bâtie toute son oeuvre : Europa, Les Racines du ciel, La Danse de Gengis Cohn, La Promesse de l aube et les quatre romans signés Emile Ajar. Embrasser avec lui la culture européenne mais aussi porter la culpabilité de celle-ci, et en payer le prix...

    Myriam Anissimov a publié neuf romans dont Comment va Rachel ? (Denoël, 1973), Le Marida (Julliard, 1982), Dans la plus stricte intimité (Éditions de l’Olivier, 1992),  ou encore Sa majesté la mort (Le Seuil, 1999), Prix Jean Freustié, Jours nocturnes (Le Seuil, 2014), Les yeux bordés de reconnaissance (Le Seuil, 2017) et Oublie moi cinq minutes ! (Le Seuil, 2021). Elle a, par ailleurs, consacré une grande partie de ses travaux à la réalisation des biographies de Primo Levi : Primo Levi ou la Tragédie d’un optimiste (Lattès, 1996) et de Romain Gary : Romain Gary, le caméléon (Denoël, 2004) et Romain Gary, l'enchanteur (Textuel, 2010).

    * 2015 : invitée dans le cadre d'une semaine thématique consacrée à Romain Gary
     

    non
    Image
    Romain Gary, le caméléon
    Romain Gary, le caméléon
    (Denoël, 2004)

    Plus d'infos

    Né en Lituanie, dans une famille juive de Wilno, Romain Kacew émigre sur la Côte d'Azur à l'âge de quatorze ans.
    En juillet 1940, rejoignant au péril de sa vie Londres et le général de Gaulle, il combat en héros dans les forces aériennes de la France libre. Sur ses origines juives, sa jeunesse et ses exploits au cours de la guerre, Gary réinventera une réalité-fiction, source de son œuvre. Devenu un écrivain célèbre avec Education européenne et Les racines du ciel, Gary cherche à échapper à son personnage légendaire en usant de pseudonymes.
    Il invente Emile Ajar, un écrivain fictif " personnifié " par son cousin Paul Pavlowitch, et obtient une deuxième fois le prix Goncourt en 1975 pour La vie devant soi. Après cette ultime mystification, Romain Gary se suicide en 1980. Explorer la vie réelle d'un personnage aussi doué pour l'affabulation créatrice, tel fut le pari de Myriam Anissimov. C'est en se fondant sur de nombreux témoignages, entretiens et documents inédits à Wilno, Londres, Paris et New York, en dépouillant les archives personnelles de l'écrivain et de ses proches, qu'elle a mené à bien cette enquête magistrale sur l'un des grands écrivains du XXe siècle.

Ses rencontres