- (Seuil, 2016)Enfants du diableJérôme Mazet(Seuil, 2016)Enfants du diablenonImage
Prigor, début des années 1980, un village isolé du nord de la Roumanie. C'est l'endroit que choisit une sage-femme pour s'installer avec son petit garçon de six ans. Disgracieuse, un physique robuste de paysanne, Elena Cosma est la nouvelle responsable du dispensaire. Mais qui est cet enfant à la beauté si singulière que la mère ne laisse jamais seul ? Les rumeurs les plus folles courent sur lui. Elena s'acquitte sans trop d'états d'âme de sa mission consistant à mettre en oeuvre la politique nataliste de Ceaucescu. Depuis que la contraception et l'avortement sont interdits, les abandons d'enfants se multiplient. Surnommés « enfants du diable », on les interne dans des orphelinats pareils à celui qui vient de se créer à Prigor, dans les murs de l'ancienne prison royale. Parmi les pensionnaires, des orphelins du village. Un d'entre eux connaît le secret d'Elena.
Liliana Lazar a publié Terre des affranchis (Gaïa, 2009), Prix de l'Armitière 2009, Prix Première 2010 de la RTBF (foire du livre de Bruxelles), Prix Lucioles des libraires 2010, Prix littéraire des Grandes Ecoles – Mention spéciale du jury 2010, Prix du Premier Roman de l'Université d'Artois 2010, Prix de lAlgue d'or 2010, Prix du Premier Roman de Sablet 2010, Prix Soroptimist de la romancière francophone 2010, Prix des 5 continents de la Francophonie 2010, et Enfants du diable (Seuil, 2016).
* 2010 : sélectionnée au Festival du Premier Roman pour son premier roman Terre des affranchis
* 2017 : sélection Prix Littéraire du 2e roman pour Enfants du diablenonImageTerre des affranchis(Gaïa, 2009)Plus d'infos
Victor ouvrit un cahier et prit sa plume. Sa main tremblait au moment d'écrire le premier mot du texte qu'il découvrait. D'un geste méthodique et lent, il traça de grosses lettres capitales sur la feuille. Le manuscrit dactylographié en roumain que Victor Luca s'apprête à recopier est un livre interdit car, en cette année 1972, Ceaucescu est au pouvoir et les temps sont à la répression. Pourquoi Victor écrit-il? Pour oublier l'odeur de la mandragore qui émane parfois des corps sans vie de jeunes filles ? Pour combler le vide des jours de solitude et d'enfermement ? En attendant la nuit et ses promesses d'évasion vers la forêt, immense et mystérieuse, toute proche? Peut-être pour trouver la paix, qui tarde à venir.