- (Seuil, 2016)A la fin le silence© Hermance Triay(Seuil, 2016)A la fin le silencenonImage
Décembre 2014. Depuis plusieurs semaines, la narratrice sait qu’elle va devoir vendre la maison de son enfance. Lieu des origines et de l’ancrage, de la mémoire familiale et de sa propre mémoire. Face à ce chagrin intime, écrire un livre lui semble la seule chose encore possible : trouver les mots pour, peut-être, sauver un peu de la maison avant qu’elle ne disparaisse de sa vie, lui restituer une part d’éternité. Janvier 2015. La vague d’attentats qui frappe la France la laisse sans mots, avec le sentiment d’avoir été dépossédée du monde tel qu’elle le connaissait. En elle, l’urgence s’est déplacée : que faire d’autre qu’écrire, pour tenter de faire face à l’innommable ? Au fil des semaines, sa vie va se jouer dans un va-et-vient entre ce sentiment de fissuration du monde extérieur, que les attentats de novembre ne vont qu’intensifier, et celui de dépossession de son monde intime. Jamais le dehors et le dedans ne lui ont paru à ce point liés. Contrepoint paradoxal, insensé, de cet effondrement généralisé : tout au long de ces mois elle a porté un enfant, puis elle l’a mis au monde.
Laurence Tardieu a publié Comme un père (Arléa,2002), Le jugement de Léa (Arléa, 2004), Prix du Roman des Libraires E. Leclerc 2004, Puisque rien ne dure (Stock, 2006), Prix Alain Fournier 2007, Rêve d’amour (Stock, 2008), Un temps fou (Stock, 2009), À l'abandon (Naïve, 2009), La confusion des peines (Stock, 2011), Prix du Printemps du roman 2012, L'écriture et la vie (De Busclats, 2014), Une vie à soi (Flammarion, 2014), À la fin le silence (Le Seuil, 2016), Nous aurons été vivants (Stock, 2019) et D'une aube à l'autre (Stock, 2022).
* 2003 : invitée au Festival du Premier Roman pour son premier roman Comme un père
* 2009 : invitée dans le cadre de la saison littéraire pour Rêve d'amour
* 2017 : invitée dans le cadre de la saison littéraire pour À la fin le silencenonImageRêve d'amour(Stock, 2008)Plus d'infos
" Nous sommes le 21 juillet 2006. Il est vingt heures. Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Gérard Oury, est mort hier. Tout cela est certain. Vérifiable. Le réel. Je marche vers un homme que je ne connais pas. Ça encore, le réel. Cet homme a aimé ma mère. Ma mère a aimé cet homme. Je n'en suis déjà plus sûre. Cet homme va me parler de ma mère. Je ne sais pas. Je vais retrouver quelque chose de ma mère. Je ne sais pas. Les choses les plus importantes sont-elles celles que l'on sait, ou celles que l'on cherche? Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Je cherche ma mère."
nonImageComme un père(Arléa, 2002)Plus d'infos
Par un hasard douloureux de la vie, Louise, à vingt-cinq ans, perd sa mère et retrouve son père. Emprisonné depuis vingt ans, celui-ci demande l'hospitalité à sa fille avant de recommencer une nouvelle vie. Louise accepte, dans le déchirement et la culpabilité. Pendant cinq jours, le père et la fille vont tenter de vivre ensemble.
Enfermée dans son hostilité, Louise découvre cette partie d'elle-même qu'elle a toujours niée. Mais ce subit retour du passé est le prix qu'elle doit payer pour aller de l'avant.