Jean-Baptiste Harang

  • (Verdier, 2018)
    Jours de mai
     
    Jean-Baptiste Harang
    (Verdier, 2018)
    Jours de mai
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    Jours de mai

    « En Mai, je faisais ce que je pouvais. J'avais dix-neuf ans, un bon poste d'observation, étudiant à Nanterre. J'étais curieux, timide et politiquement oblique?: depuis quelque temps j'étais bénéficiaire du statut d'objecteur de conscience et tout entier requis par un amour nouveau, des études de lettres et de cinéma, et la conviction confortable que seule la non-violence valait qu'on se batte. Si bien que, malgré la fascination que j'éprouvais pour le désordre, je pris bien tard le train révolutionnaire en simple figurant, peu de barricades, quelques manifs, un peu de Sorbonne et d'Odéon, et le convoyage de tracts à Flins et ailleurs puisque, faute d'engagement politique vindicatif, je disposais d'une automobile que je mis courageusement à la disposition d'activistes plus convaincus, tant que le réservoir de la 4?CV le permit. J'écoutais Europe 1 jusqu'à pas d'heure pour y entendre des récits qui me font aujourd'hui une mémoire. Trente ans plus tard, on me proposa d'écrire dans Libération une chronique au jour le jour sur Mai, je me souvenais que je n'y étais pas pour grand-chose? »

    Jean-Baptiste Harang a publié Le Contraire du coton (Grasset, 2013), Prix de l'humour noir Xavier Forneret 1993, Les Spaghettis d'Hitler (Grasset, 1994), Gros Chagrin (Grasset, 1996), Théodore disparaît (Grasset, 1998), L’art est difficile (Julliard, 2004), La chambre de la Stella (Grasset, 2006), Prix du Livre Inter 2006, Prenez un coq : Trente-cinq façons de passer du coq à l'âne à lire au jour le jour (Verdier, 2008), Nos cœurs vaillants (Grasset, 2006), Prix du Jury Jean Giono 2010, Bordeaux-Vintimille (Grasset, 2013), Jours de mai (Verdier, 2018) et Le dénicheur d'ourson (Grasset, 2020).

    * 2018 : invité au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines pour Jours de mai

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