- (Seuil, 2007)Marcher sur la rivière
© Marc Melki / Buchet Chastel(Seuil, 2007)Marcher sur la rivièrenonImage
« Je ne vais pas mentir à propos de ma jambe. Je n’ai pas envie de me faire plaindre en disant qu’elle me faisait mal. Parce que, aussi loin que je me rappelais, ma jambe ne m’avait jamais fait mal. Elle ne m’empêchait pas non plus de marcher aussi vite que n’importe qui. Peut-être même que je marchais plus vite que la moyenne des gens. [...] C’était pour être le moins longtemps possible ridicule à marcher de la sorte, en me déhanchant à cause de ma jambe droite qui était raide depuis toujours. [...] Je marchais comme un demeuré, quelqu’un qui aurait eu un problème dans la tête. Mais je n’avais pas un problème dans la tête. J’avais seulement que ma jambe refusait de plier. Voilà tout ce qu’il y avait, ma parole. »
Hubert Mingarelli a publié Une rivière verte et silencieuse (Seuil, 1999), La dernière neige (Seuil, 2000), La beauté des loutres (Seuil, 2002), Quatre soldats (Seuil, 2003), Prix Medicis 2003 et Prix Segalen des Lycéens d'Asie 2005, Hommes sans mère (Seuil, 2004), Le voyage d’Eladio (Seuil, 2005), Océan Pacifique (Seuil, 2006), Grand Prix de la Mer 2006 et Prix Livre et mer Henri Queffélec 2007, Marcher sur la rivière (Seuil, 2007), La promesse (Seuil, 2009), L'année du soulèvement (Seuil, 2010), La lettre de Buenos Aires (Buchet Chastel, 2011), Grand Prix de la nouvelle SGDL 2011, La vague (Chemin de fer, 2011), La source (Cadex, 2012), Un repas en hiver (Stock, 2012), L'homme qui avait soif (Stock, 2014), Prix Landerneau 2014 et Prix Louis Guilloux 2014, La route de Beit Zera (Stock, 2015) Prix Lettres Frontières 2016, Une histoire de tempête (Le Sonneur, 2015) et La terre invisible (Buchet Chastel, 2019).
Il est décédé en 2020.* 2000 : invité au Festival du Premier Roman pour son premier roman Une rivière verte et silencieuse
* 2008 : invité dans le cadre de la saison littéraire pour Marcher sur la rivièrenonImage
Une rivière verte et silencieuse(Seuil, 1999)Plus d'infos
Les chiens noirs sont-ils aux malheurs des gosses ? Dieu pose-t-il son regard au bon endroit ? En attendant il faut manger et payer l'électricité, et ça c'est le problème du père. Il faut aussi s'imaginer qu'on possède un bras de rivière, un pont ainsi que tous les poissons qui nagent dans l'ombre du pont. Et ça c'est pour son fils. Mais surtout, les rivières sont-elles vertes et silencieuses comme dans nos souvenirs ?
