Elisabeth Bélorgey

  • (Fayard, 2000)
    Autoportrait de Van Eyck
     
    anonyme
    (Fayard, 2000)
    Autoportrait de Van Eyck
    non
    Image
    Autoportrait de Van Eyck

    1441. Jan Van Eyck est au soir de sa vie. Il ne le sait pas encore, il s'en doute peut-être, mais dans cette même année, il va mourir. En attendant, c'est un peintre parvenu à la reconnaissance, salué, écouté, célébré. Rescapé aussi, sauvé in extremis d'une agression, non loin de Bruges. Mais le prix de cette survie est élevé. Le grand peintre ne parvient plus à voir les couleurs. Son monde est désormais partagé entre le blanc et le noir, loin de ces flots de rouge qu'il a chéris, enrichis, dilués, étalés sur la toile. Van Eyck a survécu mais il est déjà mort, prisonnier de ses blessures, de ses frustrations, de sa mélancolie. Moins pour le divertir que pour le consoler un peu, un ami lui suggère d'écrire. Faute de peindre, Van Eyck va raconter sa peinture, à travers son autobiographie : son parcours pictural, depuis sa naissance (en 1390), ses écoles successives, ses années de service, ses amours, son travail des pigments son obsession pour le rouge, "dans un récit sans apprêt". Faux autoportrait mais véritable portrait d'un homme blessé, qui se cherche dans la tourmente, où la fiction se mêle à la réalité historique l' Autoportrait de Van Eyck est aussi un remarquable tableau de la Flandre au XVe siècle, évoquée subtilement, en petites touches, à la manière du peintre de Bruges.

    Elisabeth Bélorgey a publié Autoportrait de Van Eyck (Fayard, 2000), Une saison en Abyssinie (Fayard, 2001) et Les neuf énigmes de l’architecte (Ramsay, 2006).

    * 2001 : invitée au Festival du Premier Roman pour son premier roman Autoportrait de Van Eyck

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