Menu

Dansons tant qu'on n'est pas mort

  •  
    Dansons tant qu'on n'est pas mort

    Marie-Hélène Lafon écrit des romans. Elle enseigne également dans un collège pour ne pas dépendre des aléas de la vie littéraire, c’est le prix de sa liberté. Agrégée de grammaire, elle dit : "L’agrégation je n’en avais pas besoin. C’est par orgueil que je l’ai passée." Cet orgueil c’est celui de la fille de paysans, qui a grandi dans le Cantal, au bord de la Santoire, rivière qu’elle dit séminale, qui coule au fond du pré de ses parents et qui irrigue la plupart de ses textes. Son attention se porte sur les simples, les minuscules, le monde des infimes et des écrasés ; "ces histoires qui seraient les nôtres, la nôtre, celle de nos lignées non inscrites au cadastre de la culture officielle mais soudain portées au pinacle de la langue".

    Dansons tant qu'on n'est pas mort est un film sur l’émergence du geste créateur dans le processus d’écriture de la romancière Marie-Hélène Lafon. Entre commandes roboratives, annonce solennelle du prochain roman et nécessité de la "matière à gratter", le film suivra les pas de la romancière à la recherche du prochain roman, emportera le spectateur dans la confrontation avec la matière du texte.

    Dans la montagne, les vaches aux cornes lyriques et l’étendue infinie des prés résonnent avec les mots de l’écrivaine : "Je vois la phrase, elle s'incarne, c'est la clôture de barbelés que les hommes tendent entre deux piquets de châtaignier ou de chêne fortement équarris."

    Dans ce film il sera aussi question du plaisir de la langue, résolument : "La question c’est le plaisir, c’est la densité du verbe. On l’a, on a cette chance-là. Alors allons-y, dansons, tant qu’on n’est pas mort !"

    Réalisé par Cécile Lateule
    2023, 80 min

     

    Tarif : 6, 50 €

Ses rencontres

-
L'Avant-Scène