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Ananda Devi

  • (Grasset, 2021)
    Le rire des déesses
     
    Ananda Devi
    (Grasset, 2021)
    Le rire des déesses
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    Le rire des déesses

    Au Nord de l’Inde, dans une ville pauvre de l'Uttar Pradesh, se trouve La Ruelle où travaillent les prostituées. Y vivent Gowri, Kavita, Bholi, ainsi que Veena, et Chinti, sa fille de dix ans. Si Veena ne parvient pas à l'aimer, les femmes du quartier l'ont prise sous leur aile, surtout  Sadhana. Elle ne se prostitue pas et habite à l’écart, dans une maison qu’occupent les hijras, ces femmes que la société craint et rejette parce qu’elles sont nées dans des corps d’hommes. Ayant changé de sexe et devenue Guru dans sa communauté, Sadhana veille sur Chinti.
    Leurs destins se renversent le jour où l’un des clients de Veena, Shivnath, un swami, un homme de Dieu qui dans son temple aime se faire aduler, tombe amoureux de Chinti et la kidnappe. Persuadé d’avoir trouvé la fille de Kali capable de le rendre divin, il l’emmène en pèlerinage à Bénarès. Comment se douterait-il que sur ses pas, deux représentantes des castes les plus basses, une pute et une hijra, Veena et Sadhana, sont parties pour retrouver Chinti, et le tuer ?
    Des bas-fonds de l’Inde où les couleurs des saris trempent dans la misère à sa capitale spirituelle, Ananda Devi nous entraîne dans un roman haletant et riche pour fouiller, à sa manière, les questions brûlantes de notre époque : la place des femmes et des transsexuels, le règne des hommes et la sororité  ; les folies de la foi, la pédophilie  ; la religion, la colère et l’amour. Avec son style incisif et poétique, elle brise le silence des dieux pour faire entendre et résonner le cri de guerre des femmes – le rire des déesses.

    Ananda Devi a publié Solstices (P. Mackay, 1977), Le Poids des êtres (L'Océan Indien, 1987), Rue la Poudrière (Les nouvelles éditions africaines, 1988), Le Voile de Draupadi (L'Harmattan, 1993), La Fin des pierres et des âges (L'Océan Indien, 1993), L'Arbre-fouet (L'Harmattan, 1997), Moi, l’interdite (Dapper, 2000), Les Chemins du long désir (Grand Océan, 2001), Pagli (Gallimard, 2001), Soupir (Gallimard, 2002), Le Long Désir (Gallimard, 2003), La Vie de Joséphin le Fou (Gallimard, 2003), Eve de ses décombres (Gallimard, 2006), Prix des cinq continents de la francophonie et Prix RFO du Livre, Indian Tango (Gallimard, 2007), Le Sari vert (Gallimard, 2009), Prix Louis Guilloux, Quand la nuit consent à me parler (Bruno Doucey, 2011), Les hommes qui me parlent (Gallimard, 2011), Les Jours vivants (Gallimard, 2013), L’Ambassadeur triste (Gallimard, 2015), Ceux du large (Bruno Doucey, 2017), Manger l'autre (Grasset, 2018), Prix Ouest-France - Étonnants Voyageurs, Danser sur tes braises (Doucey, 2020), Fardo (Cambourakis, 2020), Le rire des déesses (Grasset, 2021), Prix Femina des lycéens, Sylvia P (Doucey, 2022), Le jour des caméléons (Grasset, 2023), La nuit s'ajoute à la nuit (Stock, 2024) et Rue de la poudrière (Project-Iles, 2024).

    * 2019 : invitée au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines pour Manger l'autre
    * 2022 : invitée dans le cadre de la saison littéraire pour Le rire des déesses

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    Manger l'autre
    Manger l'autre
    (Grasset, 2018)

    Plus d'infos

    Une jeune adolescente, née obèse, mange, grossit et s’isole. Sa mère s’enfuit, horrifiée par son enfant. Ses camarades de classe la photographient sans répit pour nourrir le grand Œil d’internet. Son père, convaincu qu’elle aurait dévoré in utero sa jumelle, cuisine des heures durant pour nourrir « ses princesses ». Seule, effrayée par ce corps monstrueux, elle tente de comprendre qui elle est vraiment. Quand elle rencontre par accident l’amour et fait l’expérience d’autres plaisirs de la chair, elle semble enfin être en mesure de s’accepter. Mais le calvaire a-t-il une fin pour les êtres « différents » ?
    Conte de la dévoration et roman de l’excès, Manger l'autre est une allégorie de notre société avide de consommer, obsédée par le culte de la minceur et de l’image conforme.
    Avec force, virtuosité, et humour, Ananda Devi brise le tabou du corps et expose au grand jour les affres d’un personnage qui reflète en miroir notre monde violemment intrusif et absurdement consumériste.

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