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Alexandre Diego Gary

  • (Mercure de France, 2015)
    Monsieur
     
    Diego Alexandre Gary
    (Mercure de France, 2015)
    Monsieur
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    Monsieur

    Le narrateur est un étrange personnage. D'autorité, il décide de raconter sa vie, et notamment ses prouesses sexuelles, à un inconnu. Il se moque bien d'être écouté ou même compris : il a chez lui une nécessité vitale à parler. Parler, c'est exister. Et de se lancer dans un discours vertigineux : dans sa bouche, la situation la plus banale devient un morceau de bravoure, une épopée héroïque!
    Émouvant et sublime, le personnage créé par Alexandre Diego Gary semble trouver dans la jouissance du langage, souvent d'une crudité toute rabelaisienne, une compensation à son extrême solitude.

    Diego Alexandre Gary a publié S. ou l'espérance de vie (Gallimard, 2009), Monsieur (Mercure de France, 2015) et Le dompteur des mouches (Gallimard, 2017).

    * 2010 : sélectionné au Festival du Premier Roman pour son premier roman S. ou l'espérance de vie
    * 2016 : sélection Prix Littéraire du 2e roman pour Monsieur
     

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    S. ou l'espérance de vie
    S. ou l'espérance de vie
    (Gallimard, 2009)

    Plus d'infos

    "Ça commence par une photographie. Mon histoire. C'est un jour d'hiver, ils portent tous deux un manteau, ils se trouvent sur un promontoire. Ils sont enlacés, la tête de ma mère contre le cou de mon père, Ivan Alejandro, et lui serre son épaule avec son bras, sa main. Ils sourient. Ils sont heureux. Radieux. Ça saute aux yeux. Je suis né de cette photographie. C'était le temps de la Splendeur des Amberson. Ils s'étaient rencontrés quelques mois auparavant à une réception du consulat de France à Los Angeles. Et maintenant, ils vivaient en France, mariés, amoureux. Il y a trop d'amour dans cette photo. Trop de promesses de bonheur. Ils semblent résolument à l'abri des coups de griffes des fauves de la vie. Je la garde, bien cachée, au fond d'un placard. Cette photographie. Je ne peux pas les voir. Pas les voir ainsi, quand on pense à tout ce qui s'est passé après. Elle fait trop mal, cette image, cette icône."

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