Stéphane Bouquet

  • (Warm, 2017)
    La baie des cendres
     
    Stéphane Bouquet
    (Warm, 2017)
    La baie des cendres
    non
    Image
    La baie des cendres

    Il y a bien des façons de vivre avec des photographies. On peut les regarder avec précision [...] Mais on peut aussi vouloir plus: non pas simplement regarder mais habiter dans les photos, les considérer comme un nouveau logis auquel il faut s’habituer. Les photos nous sont alors de nouveaux paysages, comme une terre où l’on vient de débarquer sans rien savoir, devant tout réapprendre des règles. Chaque photo nous propose d’être un pionnier.

    Le Elle qui se promène dans ce texte est un Elle égarée. On ne sait pas très bien qui elle est. Elle non plus. Elle doit en apprendre plus sur elle-même. Elle est celle qui cherche le bon paysage et saute de photo à habiter en photo à habiter en espérant dénicher assez d’indices pour trouver la consolation à la fin. C’est-à-dire la bonne photo, la photo parfaite – celle qui suffit comme ça. Elle fait des phrases non pour construire mais pour se perdre - en sachant que se perdre est la meilleure méthode pour avoir une chance de se retrouver.

    photographies de Morgan Reitz

    Stéphane Bouquet a publié Dans l’année de cet âge. 108 poèmes pour, et les proses afférentes (Champ vallon, 2001), Un monde existe (Champ Vallon, 2002), Le Mot frère (Champ Vallon, 2005), Un peuple (Champ Vallon, 2007), Nos Amériques (Champ Vallon, 2010), Les Amours suivants (Champ Vallon, 2013), Les oiseaux favorables (avec le photographe Amaury Da Cunha) (Les inaperçus, 2013), Vie commune (Champ Vallon, 2016), La baie des cendres (avec le photographe Morgan Reitz) (Warm, 2017), La cité de paroles (José Corti, 2018), Agnès et ses sourires (Post éditions, 2018) et Le fait de vivre (Champ vallon, 2020).

     * 2018 : invité au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines pour La baie des cendres

Ses rencontres