- (Stock, 2018)Capitaine© Benjamin Colombel(Stock, 2018)CapitainenonImage
Le 24 mars 1941, le Capitaine-Paul-Lemerle quitte le port de Marseille, avec à son bord les réprouvés de la France de Vichy et d’une Europe en feu, les immigrés de l’Est et républicains espagnols en exil, les juifs et apatrides, les écrivains surréalistes et artistes décadents, les savants et affairistes.
Temps du roman où l’on croise le long des côtes de la Méditerranée, puis de la haute mer, jusqu’en Martinique, André Breton et Claude Lévi-Strauss dialoguant, Anna Seghers, son manuscrit et ses enfants, Victor Serge, son fils et ses révolutions, Wifredo Lam, sa peinture, et tant d’inconnus, tant de trajectoires croisées, jetés là par les aléas de l’agonie et du hasard, de l’ombre à la lumière.
Ce qu’Adrien Bosc ressuscite c’est un temps d’hier qui ressemble aussi à notre aujourd’hui. Un souvenir tel qu’ il brille à l’instant d’un périlAdrien Bosc A publié Constellation (Stock, 2014), Prix Littéraire de la Vocation, Grand Prix du Roman de l'Académie Française et Prix Gironde nouvelles écritures, Capitaine (Stock, 2018) et Colonne (Stock, 2022).
* 2015 : sélectionné au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines pour son premier roman Constellation
* 2019 : sélection Prix Littéraire du 2e roman pour CapitainenonImageConstellation(Stock, 2014)Plus d'infos
Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers.
Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend "nécessaire" ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ?
Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. "Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit."